L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié des mises en garde sur les risques liés à la consommation de viande rouge, recommandant à la place de manger… du lama !
La viande de lama connaît un certain succès notamment pour son importante teneur en protéine, mais surtout pour sa faible teneur en cholestérol qui, selon la Bolivie,
la rendent plus saine.

Le lama est un camélidé domestique d’Amérique du sud. Il en existe quatre espèces : le lama, l’alpaga, le guanaco et la vigogne. On trouve des lamas dans toute la région andine, en Equateur, au Chili, au Pérou et en Argentine… mais la Bolivie, avec ses 2,8 millions de bêtes, détient à elle seule 60% du cheptel d’Amérique du Sud.

Il est très réputé pour sa laine, mais également de plus en plus pour sa viande. La gastronomie traditionnelle indigène utilise depuis longtemps la viande de lama, notamment pour ses bénéfices par comparaison avec la viande de boeuf, de poulet, de porc ou de mouton.

Cette viande devient tant appréciée que les restaurants gastronomiques l’ont désormais introduite dans leurs cartes. Dans le luxueux restaurant Gustu de La Paz, la chef danoise Kamilla Seidler prépare avec soin un tartare. Mais au lieu du bœuf, elle utilise du lama, une viande traditionnelle jugée plus saine et nourrissante.

«Avant on disait que c’était la viande des pauvres, mais maintenant c’est la plus chère du pays», explique cette chef de 32 ans, dont le tartare agrémenté de câpres, de riz et de manioc, se vend 75 bolivianos (plus de 9 euros).

Venez donc déguster dans un restaurant chic de La Paz un délicieux carpaccio de lama accompagné de quinoa et saupoudré de parmesan. Ou venez flâner sur les marchés et arrêtez-vous pour tester le «charquekan de llama», spécialité d’Oruro qui consiste en une viande de lama déshydratée et effilochée, très appréciée des populations locales.